Violences en cuisine : "Il y a une grosse déconstruction à faire", estime la cheffe Manon Fleury

Dans le livre-enquête "Violences en cuisine - Une omerta à la française" (éd. Stock), sorti mercredi, la journaliste Nora Bouazzouni dénonce les violences commises dans les cuisines de nombreux restaurants. Un "système déviant", également pointé par la cheffe, Manon Fleury, à la tête du restaurant étoilé Datil à Paris.

Article rédigé par franceinfo
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Une brigade en cuisine. Photo d'illustration (THIBAUD MORITZ / AFP)
Une brigade en cuisine. Photo d'illustration (THIBAUD MORITZ / AFP)

Le livre-enquête met en avant une cinquantaine de témoignages (tous anonymes) et un ensemble de violences : propos racistes ou homophobes, violences psychologiques, physiques ou sexuelles. Des débordements liés, selon Manon Fleury, à une mauvaise gestion du stress et à un fonctionnement reproduit "de génération en génération", qu'elle appelle à interroger. "Pendant beaucoup d'années, on a associé la rigueur avec la violence (...) mais on peut tout à fait accéder à l'exigence sans cette violence, c'est une question d'organisation", souligne-t-elle.  
 
Pour proposer un autre modèle de management, Manon Fleury, a fondé l'association "bondir.e" pour lutter contre la violence en cuisine. "Il faut faire évoluer ce monde de la restauration vers un monde plus normal, avec un cadre sain", appuie-t-elle. Pour cela, elle propose de poser un nouveau "cadre avec une philosophie, des valeurs" et plus de "communication (des briefings et des débriefings)" pour réduire le stress durant les services. 

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