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Vidéo "20h30 le dimanche". Mylène Farmer lit la lettre qu'elle a écrite en hommage à son ami Jean Rochefort

Publié le 15/10/2017 23:23 Mis à jour le 16/10/2017 09:13

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France 2

France Télévisions

Mylène Farmer était une amie de l’acteur Jean Rochefort, disparu dans la nuit du 8 au 9 octobre 2017. Elle lit la lettre qu’elle lui a adressée. Comme un ultime éloge… Extrait du magazine "20h30 le dimanche" du 15 octobre.

Pour le magazine "20h30 le dimanche" (Facebook, Twitter, #19hLD), l’artiste Mylène Farmer a accepté de lire la lettre qu’elle a écrite, comme un dernier hommage, à l’acteur Jean Rochefort, disparu dans la nuit du 8 au 9 octobre 2017. Il a été son ami, son complice. Une relation restée assez secrète :

"Cher Jean, chaque jour, depuis des années, je monte quelques marches et je croise votre regard. Un livre, votre visage sur sa couverture, posé au milieu d’œuvres d’art. Vous êtes assurément une œuvre d’art. Chaque jour, je regarde cette autre photo, sans cadre, posée sur un cadre. De vos pieds, de votre bas de pantalon jaune poussin, de vos chaussettes jaunes, rouges et noires avec des pois et des rayures, des chaussures noires et blanches d’une autre époque. Et c’est aussi une œuvre d’art. Respirer votre rire qui est un médicament. Se taire et vous écouter un voyage, entendre vos silences, un pèlerinage."

"Parce que vous êtes amoureux de l'autre"

"Un jour, Charlotte, votre Charlotte, et mon amie aussi, a réalisé un rêve, le mien, celui de vous rencontrer. Depuis ce jour, je pense à vous comme on pense à un proche, à un être aimé. Depuis, nous avons partagé des gâteaux, des éclats de rire, des effondrements, notre peur de la Grande Faucheuse, qui, elle, se moque bien des œuvres d’art. J’ai deux lettres de votre main, mon trésor, vos mots que j’adore. Parce que vous êtes amoureux de l’autre, parce que vous êtes amoureux de la sincérité, celle qui n’échappe qu’aux vaniteux. Vous êtes l’irrésistible, vous êtes l’unique et l’irremplaçable. Là, vous me diriez volontiers : "Arrêtez Mylène, vous me faites rougir." Mais voilà, le jour décroît, la nuit augmente, souviens-toi. Vous me manquez déjà. Vous nous manquez, c’est ça."