"Une place pour Pierrot", une comédie "pleine d'émotions" sur la différence

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Article rédigé par France 2 - A. Gardes, A. Dupont, S. Ripaud. Édité par l'agence 6Medias
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Si le cinéma français a souvent mis en scène des personnes en situation de handicap, "Une place pour Pierrot" met aussi en lumière le rôle des aidants.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Pierrot est différent. Un rôle que Grégory Gadebois a choisi d'incarner en toute sobriété. "C'est quelqu'un qui est assez libre, finalement, qui ne subit pas quelque chose s'il n'a pas envie de le subir, décrit l'acteur. Qui va s'en aller ou qui dit : 'Je n'aime pas cette personne, je ne veux pas rester là, je m'en vais'. C'est quelqu'un qui n'a pas de filtre".

L'autisme, un sujet dont s'est souvent emparé le cinéma. Mais cette fois, Une place pour Pierrot met l'accent sur les aidants. Faute de structures adaptées, le héros est pris en charge par sa sœur, avec toutes les galères que cela implique. "Elle est face à cette impuissance, face à cette sur-responsabilité qui, normalement, ne devrait pas être la sienne", explique la comédienne Marie Gillain.

"Nous rendre compte du quotidien de ceux qui entourent les personnes en situation de handicap"

Un film puissant et tendre qui bouscule les spectateurs, concernés ou non."C'était un film plein d'émotions. On est un peu toujours au bord des larmes", lance un jeune spectateur. "Et ça nous permet vraiment de nous rendre compte du quotidien de ceux qui entourent les personnes en situation de handicap", raconte une autre.

C'est justement ce qu'a voulu la réalisatrice, qui conte ici sa propre histoire et celle de son frère, diagnostiqué autiste tardivement, à 60 ans.

Une réalisatrice déjà engagée

Aujourd'hui, la réalisatrice Hélène Medigue a transformé sa colère et fondé une association, Les Maisons de Vincent, des lieux de vie où les personnes autistes sont hébergées et insérées grâce à l'agriculture biologique. Une première en France.

Et son film entend poursuivre son œuvre : apprendre à nous regarder sans jugement dans un monde où nous sommes tous différents.

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