Festival de cinéma américain de Deauville : "Le cœur du cinéma indépendant bat toujours", se réjouit la présidente du jury Golshifteh Farahani
Le Festival du Cinéma Américain de Deauville se tient cette année du 6 au 14 septembre et sera présidé par l'actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani.
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Golshifteh Farahani, actrice et présidente du Jury du Festival américain de Deauville, a loué dimanche 7 septembre sur France Inter le cinéma indépendant américain qu'elle compare à un acte de "résistance" dans un monde en crise. "Le cœur du cinéma indépendant bat toujours", se réjouit celle qui a découvert les courts-métrages indépendants de David Lynch et Jim Jarmusch à la télévision iranienne. Des décennies plus tard, elle a été invitée à jouer le rôle principal dans Paterson (2016), le film de Jim Jarmusch, aux côtés d’Adam Driver.
"Il y a toujours une flamme qui brûle. Des cinéastes parviennent encore à réaliser des films indépendants américains. Ce cinéma lutte comme des petits poissons dans une immense rivière, face aux studios, aux grands producteurs, à Apple, à Netflix" explique-t-elle. Pour elle, ces films indépendants sont un acte de "résistance" face au "cinéma TikTok" qui flirte de plus en plus avec les réseaux sociaux.
"Que des films de cinéastes existent encore, c’est très important."
Golshifteh Farahani, actriceà franceinfo
Golshifteh Farahani admet toutefois faire quelques apparitions dans ce cinéma commercial tant décrié, car cela lui procure du plaisir. "J’adore faire ça. J’adore tout faire, mais je ne sais pas si j’aime tout regarder."
"Le cinéma compte"
Ancienne star en Iran, Golshifteh Farahani est partie en exil en 2008, victime des persécutions du régime iranien. Après avoir tourné dans le film américain Mensonges d’État de Ridley Scott aux côtés de Leonardo DiCaprio, elle est apparue sans voile sur le tapis rouge lors de la première, provoquant la colère des autorités iraniennes.
Après son tournage dans Alpha de Julia Ducournau, elle est partie l'année dernière en Amazonie pour se ressourcer et fuir un monde qui va mal. Après une immersion dans la nature sauvage, elle se retrouve quelques mois plus tard présidente du Jury du Festival de Deauville. Entre temps, son pays d’origine a subi des bombardements ordonnés par Donald Trump. Mais pour elle, "ce qui compte, c'est que nous sommes là. Vous êtes là France Inter, France Inter compte. Le cinéma compte, l'art et la culture comptent", explique-t-elle.
L'actrice iranienne attache assez peu d'importance aux leaders du monde, "Macron, Trump et autres", qui, de toute façon, "vont disparaître". Elle souhaite consacrer sa vie à célébrer la culture et l'art. "C'est Brel qui reste. Ce sont les chansons et les films qui vont rester, c'est l'âme de la France, c'est le vin, le fromage, c'est Rimbaud, ce sont les livres et c'est pour ça on est là", conclut-elle.
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