Cinéma : la nouvelle convention collective "nous enterre vivants", clament des professionnels
Une centaine de jeunes réalisateurs et techniciens publient un texte dans "Libération" demandant le retrait de la nouvelle convention du cinéma, signée le 1er juillet.
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Ils craignent pour l'avenir des films à petit budget. Une centaine de jeunes techniciens et réalisateurs de cinéma en appellent à François Hollande, mercredi 17 juillet, réclamant son intervention au sujet de la nouvelle convention collective du cinéma dont ils assurent qu'elle les "enterre vivants". Dans une lettre publiée dans Libération, les signataires, de jeunes réalisateurs, assistants à la réalisation, chefs-opérateurs, monteurs ou décorateurs, dénoncent cette convention dont l'arrêté d'extension a été signé le 1er juillet par le gouvernement et qui doit entrer en vigueur le 1er octobre.
Ce texte, signé par les syndicats CGT, SNTPCT mais aussi par l'API (qui rassemble les grands distributeurs comme Pathé, UGC, Gaumont ou MK2), est contesté par les producteurs indépendants (APC, UPF, AFPF, SPI et APFP) qui représentent 95% des films produits en France, et par de nombreux cinéastes. La convention prévoit l'arrivée de nouvelles grilles de salaires quel que soit le budget du film, à l'exception des films fragiles qui bénéficieront d'un statut dérogatoire pas encore arrêté par les partenaires sociaux.
"Loi des plus forts"
"Cette convention API, censée nous protéger, nous enterre vivants", écrivent les signataires, parmi lesquels les réalisateurs Serge Bozon, Katell Quillévéré ou Brigitte Sy, les techniciens David Chizallet, Thomas Favel, Héléna Cisterne, ou encore le compositeur Pascal Bideau. Pour eux, le texte va "remettre considérablement en question la faisabilité des films au budget inférieur à 2,5 millions d'euros qui seront incapables de prendre en charge le surcoût entraîné par cette convention".
C'est grâce aux films à petit budget "que nous apprenons nos métiers (…). Que deviendra le cinéma français dans dix ans si vous entravez l'avènement d'une nouvelle génération ?", interrogent-ils. "En abandonnant le débat à la loi des plus forts, votre gouvernement a mis dos-à-dos techniciens, producteurs et cinéastes qui pourtant créent ensemble et partagent les mêmes aspirations", affirment les signataires. "Nous voulons croire qu'en dernier recours, vous trouverez une solution afin qu'émerge une convention pérenne, viable pour les nouvelles générations et pour l'ensemble de ces films d'auteurs qui font la force de notre cinématographie."
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