Chutes Victoria : le frisson en rafting sur le fleuve Zambèze

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Elles s'étendent sur plus d'1,7 kilomètre en largeur et 108 mètres de hauteur dans un fracas assourdissant : les chutes Victoria. Elles sont parmi les plus puissantes de la planète. Nicolas Bertrand, envoyé spécial pour France Télévisions, s'apprête à se jeter à l'eau pour tenter l'expérience du rafting.

Juste après les chutes, le fleuve Zambèze s'engouffre dans une gorge étroite et forme l'un des parcours de rafting les plus extrêmes au monde, avec des rapides parmi les plus puissants de la planète. Quelques règles sont à respecter avant de se lancer. "Moi, c'est Big Ben et je serai votre chef d'équipe pour la journée. Il peut arriver que l'embarcation se retourne. Aujourd'hui, il y a une chance sur deux. Dans ce cas, il faut très vite se dégager du dessous du bateau. Il faut se sortir tout seul, en poussant avec les mains, comme ça. Jusqu'à ce que vous retrouviez l'air libre", introduit le moniteur.

Le frisson dès les premiers rapides

Dans le groupe du jour, que des débutants. Avec Nicolas Bertrand, deux Espagnoles, une Colombienne et une Anglaise. Et comme c'est la saison des pluies, le niveau de l'eau est très élevé. "Je suis pleine d'émotions, d'adrénaline. Je suis prête pour ça, surexcitée", confie une participante. Les premiers rapides sont déjà prometteurs. "Ce qui nous attend, ce sont trois rapides d'affilée. Ça va être le plus dur de la journée. Le rapide 15 est appelé la machine à laver. Ensuite, il y aura Terminator 1 et Terminator 2", explique le moniteur. "Demain, nous mourrons peut-être, alors vivons aujourd'hui", s'amuse une femme.

La machine à laver va tenir ses promesses mais l'équipe a tenu bon, malgré quelques frayeurs. Même Terminator n'a pas eu raison de l'embarcation. Le rapide suivant est surnommé le jugement dernier. Et Big Ben, le guide, propose une autre technique pour passer sans encombre. "Maintenant, vous allez laisser vos rames dans le bateau et vous allez vous accrocher à la corde de souris. Sauter dans l'eau et rester accroché. Et on va traverser les rapides comme ça", indique-t-il.

Trois heures sur l'eau

Le Zambèze est à 20 degrés, parfait pour la baignade. Mais il n'est pas toujours évident de garder la tête hors de l'eau. "À un moment donné, vous étiez devant et nous étions tirés derrière, mais après, ça s'est inversé, on s'est retrouvés complètement sous le bateau. Quelqu'un m'a dit : souris pour la caméra. Mais moi, j'essayais juste de respirer. Je ne suis pas un poisson", réagit un participant.

Au total, plus de trois heures sur l'eau, sans se retourner : l'équipe est plutôt fière. Si Nicolas Bertrand a bu la tasse plusieurs fois, l'expérience du rafting au pied des chutes les plus spectaculaires du monde reste inoubliable.