Festival d'Angoulême : des salariés et des prestataires dénoncent le management toxique du directeur général

Mercredi, le syndicat national des éditeurs avait réclamé "un appel d'offres en bonne et due forme", en raison des lourdes pertes et de problèmes de management.

Article rédigé par franceinfo
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Franck Bondoux, directeur général du Festival de la BD d'Angoulême, le 18 novembre 2019. (JOEL SAGET / AFP)
Franck Bondoux, directeur général du Festival de la BD d'Angoulême, le 18 novembre 2019. (JOEL SAGET / AFP)

Des salariés et des prestataires dénoncent le management toxique de Franck Bondoux, directeur général du Festival de la BD d'Angoulême, qui se déroule jusqu'à dimanche, a appris vendredi 31 janvier un journaliste de France Inter sur place. Ils dénoncent, sous couvert d'anonymat, la gestion financière et humaine du délégué général.

Ils s'inquiètent aussi de la main-mise de la famille Bondoux sur le festival, puisque la fille du délégué général, âgée de 33 ans, est devenue en 2022 la "directrice du développement". Sur "ici La Rochelle" cette semaine, Franck Bondoux a balayé ces critiques : "Il n'y a rien de concret", assure-t-il, dénonçant "des phrases et des emportements". Il promet de répondre "à partir de lundi prochain à tous les reproches qui nous sont adressés".

D'autres décisions font grincer des dents, à commencer par le prix du pass 4 jours - 65 euros contre 45 l'an dernier - et l'arrivée de la chaîne de fast-food Quick comme principal sponsor. Une décision difficile à digérer pour les collectivités locales, qui subventionnent ce festival, mais qui luttent aussi contre la malbouffe.

Des ex-salariés et des journalistes "blacklistés"

Les témoignages recueillis par France Inter l'ont tous été sous couvert d'anonymat et hors micro, symptomatique du climat qui règne chez "9e art +", la société dirigée par Franck Bondoux. Des ex-salariés, mais aussi des journalistes sont blacklistés, d'autres ont découvert que des appels supposés confidentiels sont en fait mis sur haut-parleur, a appris France Inter de sources concordantes. Quant au maire d'Angoulême, Xavier Bonnefont, qui a plusieurs fois critiqué la gestion du festival, il a refusé la demande d'interview.

Mercredi, le syndicat national des éditeurs a réclamé "un appel d'offres en bonne et due forme", puisque si rien ne se passe d'ici le mois de mai, Franck Bondoux restera aux manettes du Festival jusqu'en 2037.

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