La maison d'Ousmane Sow à Dakar ouvre ses portes au public
La Maison Ousmane Sow ouvre ses portes au public à Dakar le 5 mai : il s'agit de la maison où le sculpteur sénégalais habitait et travaillait et où, près de deux ans après sa disparition, on pourra voir son atelier et ses œuvres, des Masaï et des Zoulou aux derniers petits Nouba.
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Sa maison de Dakar, Ousmane Sow l'avait fait construire à son idée, comme une sculpture. Il l'avait baptisée Le Sphinx, alors qu'il envisageait de créer une série sur les Egyptiens. Il avait fabriqué lui-même les carrelages dans des tons ocres, bruns, rouges, verts. Et il avait couvert les murs de la matière dont il faisait ses sculptures. Elle fut terminée en 1999 et il y a vécu jusqu'à sa mort, le 1er décembre 2016.
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Un dédale de pièces bordées de vérandas
A partir de samedi 5 mai, les visiteurs vont pouvoir circuler librement dans un dédale de pièces bordées de vérandas où les sculptures d'Ousmane Sow ont été installées : des œuvres connues et aussi des inédits et des sculptures inachevées.Il y aura notamment les séries africaines, dont une série complète, les Peuls, et les "grands hommes", a précisé la veuve de l'artiste, Béatrice Soulé, sur RFI mardi. Il a réalisé Nelson Mandela, De Gaulle, Victor Hugo, son père et l'Homme et l'enfant, mais il n'a pas pu terminer Mohamed Ali et Martin Luther King, raconte Béatrice Soulé.
Le public va pouvoir découvrir l'atelier où il travaillait à la fin de sa vie, laissé en l'état depuis sa disparition. L'ouverture de la Maison Ousmane Sow, un musée que l'artiste appelait lui-même de ses vœux, est prévue au moment de la 13e Biennale de l'Art africain contemporain de Dakar.
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Un kiné qui sculptait pour le plaisir
Né à Dakar en 1935, Ousmane Sow a commencé à tailler des figurines dans des blocs de calcaire trouvés sur la plage alors qu'il était encore à l'école. "Je n'ai jamais rêvé d'être un artiste", disait-il à l'AFP en 2009, estimant que, peut-être, "cela avait été une chance" car il avait "fait ça par plaisir".Il s'embarque à 21 ans pour Paris où il fait des petits boulots avant de passer un diplôme de kinésithérapeute, métier qu'il va exercer jusqu'au moment où sa sculpture lui vaudra le succès, à cinquante ans.
Il continue donc à sculpter, "pour le plaisir", mais faute de place il disperse ou détruit les pièces qu'il crée. Sa formation et sa parfaite connaissance de l'anatomie l'aident pour son art.
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Le succès à cinquante ans
En 1987, Ousmane Sow a une première exposition au Centre culturel français de Dakar qui le révèle : il expose ses lutteurs Nouba. Il se consacre désormais entièrement à la sculpture, enchaîne les expositions : en 1989 à la Vieille Charité à Marseille et à Bordeaux, en 1992 à la Documenta de Kassel, en 1995 au Palazzo Grassi à l'occasion du centenaire de la Biennale de Venise.Après les Noubas, Ousmane Sow créé plusieurs séries sur les peuples d'Afrique, les Masaïs, les Zoulous, les Peuls. Puis il s'intéresse aux Indiens d'Amérique, imaginant 24 personnages inspirés par la bataille de Little Big Horn.
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Trois millions de visiteurs sur le pont des Arts
Sa rétrospective sur le pont des Arts, en 1999, qui montre aux Parisiens toutes ses séries, attire quelque trois millions de visiteurs. Ses figures de l'époque sont légèrement plus grandes que nature et d'une présence impressionnante.Il entreprendra plus tard une série de "Petits Nouba" en y ajoutant quelques thèmes, et il réalisera des bronzes, plus de soixante, grands et petits. Cinq grands bronzes sont installés dans des villes de France (Besançon, Versailles, Angers, La Rochelle) et à Genève, dont plusieurs de sa série des "grands hommes" (Le Général de Gaulle, Toussaint Louverture, Nelson Mandela).
En 2013, trois ans avant sa mort, Ousmane Sow était le premier Africain à entrer à l'Académie française des Beaux-Arts.
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