Daniel Buren exige le retrait d'une oeuvre de street art en face de ses colonnes
Le ministère de la Culture a dû retirer une oeuvre de street art installée au Palais-Royal en face des célèbres colonnes de Daniel Buren à la demande de ce dernier, qui a fait valoir son "droit moral", a indiqué samedi le ministère.
/2019/04/12/000_15d3hw.jpg)
Daniel Buren "a envoyé un courrier demandant, au nom du droit moral, à ce que l'oeuvre soit retirée parce qu'il n'avait pas été prévenu" de son installation, a-t-on précisé au ministère, confirmant une information du Journal des Arts. L'oeuvre du Français Le Module de Zeer, installée dans le cadre d'une exposition organisée par le ministère de la Culture pour mettre en valeur l'art urbain, intitulée "A l'échelle de la ville" (17 avril au 10 juin), a été décrochée le 18 mai.
L'artiste avait recouvert de toile imprimée sept colonnes d'une galerie longeant la cour d'honneur du Palais-Royal -aux abords du ministère- où sont installées les fameuses colonnes de Buren, elles-mêmes tant décriées par les défenseurs du patrimoine lors de leur installation en 1986. L'oeuvre du Module de Zeer, avec ses impressions de modules composant des rayures horizontales, avait été conçue comme un "dialogue" avec les colonnes aux rayures verticales blanches et noires de Daniel Buren.
"Le signal qui est envoyé est très négatif"
"Nous sommes le ministère de la propriété intellectuelle et artistique, donc du droit moral des auteurs et créateurs (...) il y a une question d'exemplarité", a souligné le ministère pour justifier sa décision de retirer l'oeuvre, reconnaissant n'avoir pas fait la demande préalable requise auprès de l'artiste. Le ministère a précisé que l'artiste "devrait être reçu pour des collaborations futures".Le commissaire de l'exposition "A l'échelle de la ville", Jean Faucheur, a regretté une situation "très blessante" pour cet artiste. "C'est vraiment dommage, c'est un scandale qui aurait pu être évité dès le départ", a-t-il déploré. "L'art urbain s'est débrouillé tout seul depuis quarante ans, depuis quatre-cinq ans le ministère de la Culture veut promouvoir cette forme d'art, et tout à coup le signal qui est envoyé est très négatif".
À regarder
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter