"On sent la souffrance et la détresse" : le témoignage du photographe Laurent Michelot, auteur d’un ouvrage sur Tchernobyl
35 ans après l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine, Laurent Michelot transporte le lecteur au coeur des vestiges de Pripyat.
Le 26 avril 1986, Tchernobyl bascule dans l’horreur avec l’explosion du réacteur numéro 4. À 3 km de là se trouve la ville de Pripyat, qui compte à l’époque 50 000 habitants. Ville fantôme depuis l’accident nucléaire, le photographe Laurent Michelot s’est rendu plusieurs fois dans ces rues, ces bâtiments abandonnés en toute hâte. De cette immersion dans Pripyat, il en a fait un livre intitulé Tchernobyl, visite post-apocalyptique.
Des lieux qui évoquent la souffrance
En 1986, Laurent Michelot avait 13 ans et vivait à Besançon. Marié à une Ukrainienne, il a appris à connaître ce pays meurtri par le désastre, à la fois humain et écologique, de la catastrophe de Tchernobyl. À plusieurs reprises, Il se rend à Pripyat, prend des centaines de photos, rencontre les anciens habitants de cette ville abandonnée qui, avant la catastrophe, était une fierté communiste avec ses écoles, ses gymnases, son hôpital. Et même si 35 ans ont passé, l’impact de la catastrophe sur la population est toujours aussi palpable.
"On sent, de par ce qui reste des bâtiments, la souffrance et la détresse", raconte le photographe. Tout en ajoutant que les lieux abandonnés qui le marquent le plus sont les écoles et les crèches. "Quand on voit des jouets, des petits cubes, on prend vraiment conscience de la vie qui s’est arrêtée à ce moment-là quand tout a été évacué".
"C'est le moment de laisser un témoignage"
224 pages témoignent de cette vie d’avant et d’aujourd’hui. Laurent Michelot a réuni dans son ouvrage des documents d’époque (plans, statistiques…) et ses clichés actuels. 150 photographies qui montrent que les lieux se dégradent. "Les structures craquent, on entend les poutrelles métalliques qui se tordent", explique le photographe. Pripyat pourrait dans quelques années disparaître totalement du fait de la mauvaise qualité des constructions soviétiques. "C’est le moment de laisser un témoignage avant qu’il ne reste plus rien", conclut Laurent Michelot.
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