"Han Psi, un artiste du signe" : une rétrospective sur le peintre et typographe breton à la Maison du Livre de Bécherel
En Ille-et-Vilaine, la Maison du Livre de Bécherel présente une rétrospective du Rennais Han Psi. L'occasion de découvrir le travail prolifique de cet artiste typographe, dont une grande partie de l'oeuvre a été découverte après sa mort en 2015.
Du noir et du blanc, des grands idéogrammes, des calligraphies inspirées de l’Orient. Les oeuvres d'Han Psi, artiste breton prolifique, sont exposées à la Maison du Livre de Bécherel, en Ille-et-Vilaine, pour une rétrospective. Peintures, sérigraphies et lavis peuvent être admirés jusqu’au 23 décembre.
Reportage : France 3 Bretagne K. Veillard / V. Bars / G. Lancien
Un ouvrage vient de sortir parallèlement aux éditions Folle Avoine. L'éditeur, Yves Prié, était un grand ami de l'artiste. "S'il a été inspiré par l'Orient, c'est aussi parce qu'il portait ça en lui : cette idée du signe, du dessin, cette idée de créer une image qui va donner à rêver ou donner à penser", expose Yves Prié au micro de France 3 Bretagne. "Il avait toujours cette même idée de produire une image qui parle. Une image – et c’est là tout le travail du typographe – qui tienne la route, qui tienne debout dans la page".
"Faire reconnaître son oeuvre"
De son vrai nom Michel Colin, Han Psi est né en 1933 à Rennes. Typographe de profession (il choisit et compose avec des caractères dans une imprimerie), il travaille à l’imprimerie Oberthur et prend des cours du soir aux Beaux-arts. Cette expérience dans la grande entreprise rennaise influencera ses dessins, son sens du cadrage et de la mise en page. Dans les années 1960, il décide de se consacrer à son art sous le pseudonyme de Han Psi. Un nom en référence à ses racines : c'est l'anagramme de Psihan, nom du hameau de ses grands-parents dans la forêt de Brocéliande.
Je pense que la publication d’un livre est un passage important car cela laisse une trace, un signe et qui compte.
Yves Priééditeur et ami de l'artiste
L’artiste acquiert une certaine reconnaissance. Il expose dans des galeries en France, au Canada ou en Suisse et reçoit des critiques élogieuses. Mais en 1980, il tourne le dos à la scène artistique pour se concentrer sur son travail d’atelier, à l'abri des regards. Jusqu’à sa mort, en 2015, une grande partie de son oeuvre reste méconnue. "Nous voulons donner envie de découvrir l'œuvre, puisque Han Psi, à partir des années 1980, a refusé tout rapport avec le marché de l’art, toute exposition. D’où la difficulté de faire reconnaître son œuvre", avance l'éditeur.
Un atelier de typographie
L'exposition de Bécherel est introduite par une reconstitution de l'atelier de l'artiste. Un mélange hétéroclite témoignant de la diversité des techniques qu’il utilisait : des pinceaux, des brosses, divers outils, mais aussi des bambous ou des plumes. Le typographe décédé en 2015 a laissé derrière lui des milliers d’œuvres. Sans compter les pièces disparues : perfectionniste, il n’hésitait pas à brûler un dessin à la moindre irrégularité. "Chaque élément était bien cadré, bien situé, explique Yves Prié. Si sur un dessin il y avait un petit défaut de calage d’un des éléments, il le détruisait. Il y a plus de dessins qui sont partis au feu que ce qui reste, ça c'est sûr", sourit l’éditeur.
Pour accompagner l’exposition des œuvres de Han Psi, La Maison du Livre propose un atelier avec l'artiste et graphiste Maïté Rouault. Les participants pourront ainsi aborder le dessin typographique à partir de tampons de bois gravés. L'occasion pour les visiteurs de se mettre dans la peau de l'artiste, pour mieux apprécier son talent.
"Han Psi, un artiste du signe"
Maison du Livre
4 Route de Montfort, 35190 Bécherel
Ouverture de septembre à juin : du mardi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 18h. Pendant les petites vacances scolaires : du mardi au vendredi de 10h à 13h et 14h à 18h et le samedi et dimanche de 14h à 18h.
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