Dégradation d'un tableau de Miriam Cahn : "Nous avions décidé avec l'artiste qu'il n'y aurait pas de protection particulière de l'œuvre", explique le président du Palais de Tokyo
"Faire disparaître, détruire, censurer" étaient les objectifs de l'homme qui a aspergé le tableau de peinture, selon Guillaume Désanges.
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"Nous avions décidé avec l'artiste qu'il n'y avait pas de protection physique particulière de l'œuvre", a expliqué lundi 8 mai le président du Palais de Tokyo Guillaume Désanges, au micro de France Culture après la dégradation du tableau Fuck Abstraction ! de Miriam Cahn, aspergé de peinture dimanche par un homme.
Le tableau de la peintre suisse, exposé au Palais de Tokyo dans le cadre d'une rétrospective de l'artiste, était au cœur d'une polémique depuis plusieurs semaines. Des associations de défense des droits de l'enfant, dénonçant une œuvre à caractère pédopornographique, avaient saisi le Conseil d'État mi-avril pour que soit décroché le tableau, une requête rejetée par l'institution.
"C'est malheureusement quelque chose que nous avions imaginé et que nous avions même anticipé, a expliqué Guillaume Désanges. Avant même le début de l'exposition, nous étions conscients de la force des œuvres de Miriam Cahn" et que son travail "pouvait choquer, pouvait heurter".
Le Palais de Tokyo a fait le choix de montrer l'œuvre telle qu'elle est : "Il y a dans le travail de Miriam Cahn cette idée justement de la vulnérabilité de l'œuvre. Le Palais de Tokyo n'est pas une forteresse", a insisté son président. En revanche, le musée a mis en place à la fois "un dispositif d'accompagnement de texte, mais aussi un accompagnement humain, un accompagnement à la fois de surveillance, de protection et aussi un accompagnement de médiation et de discussion", a-t-il détaillé.
Guillaume Désanges ne compare pas cette action à celles des militants écologistes qui s'en prennent à des œuvres protégées pour passer un message sur le climat. "Nous avons affaire à un autre type d'action qui s'attaque directement à l'œuvre pour ce qu'elle est intrinsèquement, pour ce qu'elle montre, avec la volonté de la faire disparaître, de la détruire et de la censurer", a-t-il expliqué. Une partie du tableau a été recouverte de peinture violette qui était dissimulée dans une bouteille de médicament.
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