Occupation de la Gaîté lyrique : sans solution vendredi, la direction quittera les lieux
La Gaîté lyrique alerte notamment sur la situation "explosive" et "indigne" au sein de l'établissement occupé, dénonçant "une promiscuité intenable" qui entraîne des violences "croissantes en gravité et en fréquence".
/2023/07/10/64abd44855ee1_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/02/27/080-hl-hcampos-2667763-67c0523b5532d782295778.jpg)
Après plus de 79 jours d'occupation de ses locaux par de jeunes migrants, la direction de la Gaîté lyrique, établissement culturel parisien à l'arrêt depuis mi-décembre, a indiqué, mercredi 26 février, qu'elle cessera la gestion du site si les autorités ne trouvent pas une solution pour prendre en charge ces adolescents d'ici à vendredi.
"Sans intervention des autorités d'ici vendredi, la Gaîté lyrique SAS et ses équipes seront contraintes de quitter le bâtiment et de suspendre l'exécution des contrats des prestataires en charge de la sécurité incendie, de la sûreté, de l'hygiène et la propreté, de la maintenance, de la collecte des déchets", a précisé la direction dans un communiqué.
Les salariés, "qui ont exprimé à plusieurs reprises leur pleine confiance et soutien à la direction", ont eux fait valoir leur droit de retrait mardi 25 février, "évaluant que la situation constitue aujourd'hui un danger grave et imminent pour eux, pour les personnes qui occupent le lieu et pour le bâtiment", ajoute le communiqué.
La Gaîté lyrique a indiqué avoir envoyé un courrier mardi à la Ville de Paris, propriétaire des lieux, l'informant de sa volonté "de suspendre le contrat de concession qui la lie à celle-ci, à compter du vendredi 28 février", poursuit le communiqué. Selon un décompte de l'établissement effectué vendredi dernier, 446 jeunes occupent les lieux.
"Une promiscuité intenable"
Le 10 décembre, environ 200 migrants mineurs ont investi les locaux de la salle culturelle, située dans le 3e arrondissement de Paris. Les jeunes exilés, rassemblés dans le "Collectif des jeunes du parc de Belleville", demandent à être hébergés et que leur minorité soit reconnue. L'établissement avait dû annoncer mi-décembre sa fermeture au public jusqu'à nouvel ordre.
La Gaîté lyrique alerte aussi sur la situation "explosive" et "indigne" au sein de l'établissement, dénonçant "une promiscuité intenable" qui entraîne des violences "croissantes en gravité et en fréquence". Plusieurs alertes incendies ont d'ailleurs eu lieu ces derniers jours. Le dernier incident grave étant le départ de feu dans les espaces occupés le 21 février dernier, ayant nécessité l'intervention des pompiers de Paris et de la police nationale.
"Depuis 79 jours, les salariés assurent, sur la base du volontariat, des gardes sur site 24/24h, alors que cela ne relève ni de leurs compétences, ni de leurs fonctions", tout comme "l'accueil et la mise à l'abri des occupants", rappelle la Gaîté lyrique. Ces salariés "ont pallié au mieux les carences des autorités administratives en offrant une aide d'urgence en plein hiver", souligne l'établissement.
Un appel pour "défendre une vision commune"
Les équipes de la Gaîté lyrique ont appelé "la Mairie de Paris, les acteurs culturels, les représentants de l'économie sociale et solidaire, la société civile et les pouvoirs publics engagés, à défendre une vision commune, des valeurs partagées, l'ambition de se retrouver et d'agir collectivement".
Saisi par la Ville de Paris, le juge des référés du tribunal administratif avait ordonné le 13 février l'évacuation dans un délai d'un mois. La mairie avait alors indiqué qu'elle ne ferait néanmoins pas appel à la force publique, affirmant avoir lancé cette procédure pour forcer l'État, compétent en matière d'hébergement d'urgence, à "prendre ses responsabilités".
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter