Louvre Abou Dhabi : le musée ouvrira enfin ses portes le 11 novembre
Il est très attendu, le Louvre Abou Dhabi, présenté comme le premier musée universel dans le monde arabe, et comme un symbole de tolérance. Installée sur l'île de Saadiyat, à Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, la bâtisse a été conçue par l'architecte Jean Nouvel qui explique ici les origines du projet. Le président français, Emmanuel Macron, assistera à son inauguration.
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8600 m², 23 galeries permanentes, 600 oeuvres
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Mais la grande majorité des oeuvres relatera l'histoire ancienne des civilisations, des cultures et des religions, illustrée notamment par l'exposition d'un feuillet du Coran bleu, d'une Bible gothique et d'un Pentateuque, ainsi que des textes bouddhiques ou taoïstes. Il s'agit avant tout d'envoyer "un message de tolérance", a déclaré à Mohamed Khalifa Al Moubarak, président de l'Autorité du Tourisme et de la Culture d'Abou Dhabi.
Polémique sur l'appellation "Louvre"
La protection des oeuvres est primordiale
Stratégie d'influence
Les Emirats rivalisent avec leur "frère ennemi" et voisin, le Qatar, qui s'est positionné sur le terrain sportif avec l'organisation du Mondial-2022 de football, l'acquisition du club Paris Saint-Germain et la chaîne TV BeIn Sports. "Nous ne sommes pas une société fermée", a dit M. Moubarak. "Nous (Emiratis et Français) avons un objectif identique. Nous voulons expliquer au monde comment notre histoire est connectée (...). Quand le musée ouvrira, le monde en prendra conscience".
Jean Nouvel : un musée c'est plus un quartier qu'un bâtiment
L'architecte Jean Nouvel qui a conçu le Louvre Abou Dhabi a expliqué mercredi, dans un entretien à l'AFP, comment était né son projet
Comment avez-vous conçu le Louvre Abou Dhabi ?
J'ai déjà travaillé à Paris sur l'Institut du monde arabe. J'avais surtout la volonté d'être à la hauteur de la situation parce qu'un quartier culturel se créait là, sur une île déserte (à Abou Dhabi), avec cinq grandes institutions (dont le Guggenheim, le Louvre étant le premier musée à être construit). Je suis un architecte contextuel et je voulais que ce musée appartienne à l'Histoire et à la géographie de ce pays (les Emirats arabes unis). Je ne voulais pas qu'on construise le même à Paris. Je voulais qu'il appartienne à ce climat, dans tous les sens du terme. Et je voulais aussi que, symboliquement, il y ait une forme de spiritualité parce que le contenu est souvent sacré et la culture est une dimension de l'esprit.
L'architecture arabe vous a-t-elle inspiré ?
Je suis allé chercher le dôme blanc, un symbole clair, un lieu qui n'est pas banalisé. Je suis allé chercher aussi la géométrie de la ville arabe parce que je suis toujours dans cette idée qu'un musée, c'est beaucoup plus un quartier qu'un bâtiment. C'est un lieu de rencontres et de discussions. Il y a aussi cette ouverture sur la mer, avec des bateaux, qui fait beaucoup de sens sur le plan symbolique avec le dialogue des civilisations. J'ai voulu jouer sur cette ouverture qui était celle de ce site du désert au bord de l'eau.
Quel est le rôle de la lumière naturelle dans le musée, en grande partie recouvert par un immense dôme constellé d'étoiles ?
La spiritualité peut aussi se traduire par un symbole qui est de l'ordre de la lumière. Pour moi, la grande architecture arabe, c'est une géométrie aux lumières. J'ai essayé de trouver quelque chose qui soit en relation avec cette vibration. La vibration, je l'ai inventée à partir du moment où j'ai décidé de faire plusieurs couches pour la coupole et pour le dôme, en me disant qu'il va falloir qu'un rai de lumière traverse toutes ces couches pour arriver en bas et que, comme le soleil tourne, ça ne sera jamais la même géométrie et que des points de lumière vont apparaître et disparaître. Cette lumière vibrante, avec les reflets de l'eau qui rentrent souvent sous la coupole, crée une ambiance qui n'est pas ordinaire et qui est un héritage aussi de certains effets qui existent déjà dans la ville arabe, en particulier dans les souks.
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