À Paris, des salariés du Centre Pompidou se disent "écœurés" et votent la poursuite de la grève
Réunis ce jeudi 1er février, des salariés du Centre Pompidou ont dit s'être sentis "trahis" par la signature d'un protocole d'accord par deux de leurs syndicats. Ils ont voté symboliquement la poursuite de leur grève et convoqué une assemblée générale pour lundi 5 février.
Les salariés du Centre Pompidou restent mobilisés pour défendre leurs emplois. Près de quarante d'entre eux se sont réunis ce jeudi 1er février en assemblée générale. Se disant "écœurés" par la signature d'un protocole d'accord par deux de leurs syndicats, ils ont voté symboliquement la poursuite de leur grève.
Ce protocole d'accord a été signé par les syndicats CFDT et FO. Sur ce point, Nathalie Ramos, secrétaire générale CGT Culture et musées, a martelé que "la signature du protocole d'accord par deux organisations syndicales ne signifie pas la levée du préavis de grève qui court jusqu'au 15 février". Elle a aussi déploré que "si des avancées ont été obtenues, c'est bien grâce à la mobilisation des personnels qui n'ont même pas été consultés, ni informés, avant cette signature".
Le ministère n'avait invité à signer que la CFDT et FO
Après trois mois de mobilisation par crainte pour leurs emplois et missions, en prévision de la fermeture du grand musée d'art moderne pour cinq ans à partir de 2025 en raison de travaux, seules la CFDT et FO, majoritaires, avaient été invitées par le ministère et la direction à signer ce protocole d'accord lundi 29 janvier 2024. La CGT, Unsa et SUD, qui avaient porté la mobilisation au sein d'une intersyndicale unie depuis octobre, en ont été écartés. C'est ce qu'ils ont expliqué ce jeudi 1er février devant les quelques salariés réunis, "en dépit de messages de la direction annonçant la levée de la grève", selon eux.
Le protocole d'accord en question, consulté par l'AFP, prévoit notamment que la direction et le ministère sollicitent chaque année le maintien du plafond d'emploi à l'occasion des conférences budgétaires préalables à l'élaboration du projet de loi de finances. Il est actuellement d'environ un millier d'agents. Il prévoit aussi que la fermeture du bâtiment principal n'occasionne "aucun départ contraint" et que "le périmètre des activités actuellement externalisées par service ne sera pas modifié, sauf de façon marginale après avis du Conseil social d'administration". Un point "risqué" car jugé "flou" par la CGT, SUD et l'Unsa qui réclamaient des garanties plus contraignantes sur ce point et sur les emplois en CDD.
Une nouvelle assemblée générale programmée
Les salariés en grève se sont réunis jeudi dans une salle de cinéma du grand musée d'art moderne autour des trois syndicats non-signataires : CGT, SUD et Unsa. Ils affirment avoir été "trahis", "bafoués", "humiliés", et ont voté la tenue d'une nouvelle assemblée générale lundi 5 février "pour décider d'une nouvelle stratégie" pour leur mouvement, auquel la ministre de la Culture, Rachida Dati, a pourtant assuré, lundi 29 janvier 2024, avoir mis "fin".
Les grévistes appellent aussi à rejoindre un rassemblement de protestation le même jour à 12h sur le grand parvis devant le musée, organisé par leurs collègues de la grande bibliothèque (BPI) que le centre abrite et qui ont annoncé déposer de leur côté un "nouveau préavis de grève".
Inauguré il y a près d'un demi-siècle, le Centre Pompidou, aussi appelé Beaubourg, doit rester fermé jusqu'en 2030 pour d'importants travaux de désamiantage et de restauration.
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