Vendue 1,7 million de dollars, "La Dame de l'Orient" de Vladimir Tretchikoff pulvérise le record du peintre aux enchères

Le portrait datant de 1955 d'une femme en robe de soie verte et dorée est l'une des œuvres les plus reconnaissables de Tretchikoff. Il a été vendu mardi, en Afrique du Sud.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Temps de lecture : 2min
Bina Genovese, commissaire-priseur principale chargée du développement commercial et du marketing chez Strauss&Co, examine "La Dame de l'Orient" du peintre Vladimir Tretchikoff à Johannesburg, le 23 mai 2025, avant la vente aux enchères. (WIKUS DE WET / AFP)
Bina Genovese, commissaire-priseur principale chargée du développement commercial et du marketing chez Strauss&Co, examine "La Dame de l'Orient" du peintre Vladimir Tretchikoff à Johannesburg, le 23 mai 2025, avant la vente aux enchères. (WIKUS DE WET / AFP)

La toile La Dame de l'Orient de Vladimir Tretchikoff s’est vendue pour plus de 1,7 million de dollars (plus de 1,5 million d'euros), établissant ainsi un nouveau record mondial pour cet artiste sud-africain d’origine russe, a annoncé mercredi 28 mai la maison de ventes Strauss & Co, basée à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Réalisé en 1955, ce portrait représentant une femme vêtue d’une robe en soie verte et dorée compte parmi les œuvres les plus emblématiques de Tretchikoff. Il a connu une large diffusion internationale, reproduit sur divers objets tels que des nappes ou des sacs à main.

Nouveau record 

Mardi soir, l’œuvre a été acquise par téléphone par un enchérisseur resté anonyme, pour un montant de 31 892 000 rands, soit 1 776 017 dollars, selon la maison de vente aux enchères. Le prix final, qui inclut la commission ainsi que les taxes, "dépasse largement" le précédent record établi par l’artiste, à savoir 1,5 million de dollars pour Jeune Chinoise (Chinese Girl, 1952), vendue à Londres en 2013, a indiqué Strauss & Co dans un communiqué.

Ce célèbre portrait, qui représente la fille d’un épicier du Cap, avait marqué les esprits et reste l’un des visages les plus célèbres peints par Tretchikoff. "Elle a été vendue comme reproduction à Londres à partir de 1962 et c'était la deuxième impression la plus vendue en Grande-Bretagne en 1962, et un énorme succès" par la suite, a précisé Alastair Meredith, expert en art chez Strauss & Co, lors d’un entretien avec l’AFP avant la vente.

"Le roi du kitsch"

Surnommé "le roi du kitsch" pour ses œuvres stylisées, Tretchikoff a bâti une fortune en autorisant la reproduction et l’impression massive de ses œuvres. Il "a autorisé un grand nombre d’impressions de ses propres peintures à être vendues à des prix très bas dans les grands magasins et les papeteries du monde entier", a expliqué Alastair Meredith. La Dame de l'Orient constitue, selon lui, "une partie intégrante de la culture et de l’imaginaire visuel de l’Afrique du Sud, une partie de l’histoire esthétique de notre pays. Mais c’est aussi une icône mondiale".

Né en 1913 dans l’actuel Kazakhstan, alors territoire russe, Tretchikoff a fui la révolution de 1917 avec sa famille pour s’installer en Chine. Il a grandi à Shanghai, puis a résidé à Singapour avant de s’établir définitivement en Afrique du Sud. Installé au Cap en 1946, l’artiste y est décédé en 2006. 

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