France-Islande : Kylian Mbappé, un capitaine à l'influence retrouvée sur et en dehors du terrain

Il n'y a pas si longtemps, il était en grande délicatesse. Entre un Euro 2024 décevant, difficile à digérer, et une adaptation à sa nouvelle vie madrilène qui a demandé du temps, Kylian Mbappé avait enchaîné sept matchs sans marquer sous le maillot bleu. Contre l'Islande (2-1), mardi 9 septembre, le capitaine tricolore a confirmé le renouveau entrevu en juin. L'attaquant influent est de retour. Il a évité à son équipe de laisser filer des points précieux sur la route vers le Mondial 2026.

C'est simple, il est directement impliqué dans les deux buts tricolores du soir, avec un pénalty transformé avec autorité (45e) et une passe décisive qui donne un but inratable à Bradley Barcola (62e). "Le but, c'est toujours d'aider l'équipe, de faire en sorte que l'équipe de France soit le plus haut possible", a sobrement réagi l'intéressé sur TF1, dans son rôle de capitaine jusqu'au bout. Après être revenu à hauteur de Thierry Henry (51 buts) à la deuxième place du classement des meilleurs buteurs de l'histoire de l'équipe de France lors du match contre l'Ukraine, il l'a dépassé (52), mardi, au Parc des Princes et se rapproche d'Olivier Giroud (57).

"J'ai grandi en tant que capitaine"

Kylian Mbappé a désormais marqué lors de chacun de ses quatre derniers matchs sous le maillot bleu, série au cours de laquelle il a par ailleurs distribué trois passes décisives. Au-delà des statistiques, le champion du monde 2018 fait à nouveau monter une clameur quand il a un peu d'espace pour accélérer avec le ballon, ce qui s'était un peu perdu ces derniers mois. Son affûtage de début de saison profite donc autant à l'équipe de France qu'au Real Madrid (3 buts en 3 matchs).

"Il est très bien que ce soit dans sa tête ou physiquement. Il est épanoui et ça se voit sur le terrain. Il a été un très bon leader-capitaine sur ce rassemblement. L'équipe de France aura toujours besoin de Kylian", a relevé Didier Deschamps après le match. De l'eau a coulé sous les ponts depuis la virée polémique en Suède, mais aussi depuis son départ tendu du Paris Saint-Germain.

Mardi soir, il a été acclamé par le Parc des Princes, un an et trois jours après avoir été la cible de sifflets copieux lors d'un autre match de l'équipe de France, face à l'Italie (défaite 3-1). Son attitude aussi, rassembleuse et remobilisatrice après l'ouverture du score adverse sur une erreur d'un coéquipier - Michael Olise - illustre une tendance nettement positive. "J'ai plus d'expérience. J'ai grandi en tant que capitaine. Je comprends mieux certaines choses", concédait-il à Wroclaw cinq jours plus tôt, avant la victoire contre l'Ukraine (2-0).

Sauf accident, le chemin semble tout tracé pour le voir continuer à guider les Bleus vers le Mondial, et le mener lui-même à l'un des grands objectifs de sa carrière : devenir le meilleur buteur de l'histoire des Bleus. Didier Deschamps en est le premier convaincu : "C'est Kylian. Avec lui, tout va très vite. Il a encore beaucoup d'années devant lui. C'est certainement son objectif et il y arrivera. C'est un joueur hors norme".