Brevet 2025 : comment l'enseignement moral et civique, la discipline "de la vie de tous les jours", est devenue très populaire auprès des élèves

Les élèves de troisième passent vendredi 27 juin l'épreuve de l'EMC, qui traite notamment de l'engagement citoyen, des discriminations ou du droit de vote. Pour le brevet, la note de l'EMC sera comptée à part de celle de l'histoire-géographie, pour mieux la valoriser.

Article rédigé par franceinfo
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Les élèves sont invités à débattre entre eux pendant les cours d'EMC (image d'illustration). (GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE / MAXPPP)
Les élèves sont invités à débattre entre eux pendant les cours d'EMC (image d'illustration). (GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE / MAXPPP)

Les élèves de troisième passent leur brevet, vendredi 27 juin. Après le français et les mathématiques jeudi, place à l'histoire-géographie et à l'enseignement moral et civique (EMC). 865 000 candidats sont inscrits. L'une des nouveautés cette année, c'est que la note d'EMC comptera à part. Elle ne sera plus incluse dans celle d'histoire-géographie.

Une façon de mieux valoriser cette matière, qui traite de l'engagement citoyen, des discriminations, du droit de vote, de la laïcité ou encore de la Ve République. Cette discipline un peu particulière dans la scolarité des collégiens, particulièrement concrète, connaît surtout une popularité certaine chez les élèves. "Ça nous concerne dans la vie de tous les jours alors que physique chimie, si on ne fait pas des études là-dessus, ce ne sera pas hyper utile", témoigne une collégienne.

Les liens avec l'actualité sont réguliers. Et cette année, entre les conséquences de la dissolution de l'Assemblée nationale, et les changements de premiers ministres, l'actualité politique a été riche. Autant d'occasions de décrypter ce qu'il se passe, en temps réel, confirment ces collégiennes : "C'est utile pour comprendre comment la société s'est construite". Pendant les cours d'EMC, "on a vu comment certaines lois avaient été faites, tout le chemin qu'il y a eu pour finalement l'avoir et donc finalement ça permet de comprendre pourquoi aujourd'hui il y a ça."

Les cours d'enseignement moral et civique sont souvent l'occasion d'exposés et de débats entre les élèves. "Ça permet d'en discuter avec la classe et les autres gens. Par exemple moi je me tiens un peu au courant de l'actualité, c'est bien d'avoir un autre point de vue, d'en discuter avec les autres, et même avec le prof", se réjouit la collégienne.

Des séquences "toujours très appréciées"

"On leur apprend à discuter, à échanger, à partir d'un certain nombre de cas concrets d'actualité ou moins actuels", explique Fabien Salesse, professeur dans un collège de Lyon. Les élèves sont "demandeurs de cela : confronter ce qu'ils connaissent ou ce qu'ils pensent connaître, ou leurs opinions. Et de le faire dans les règles d'un débat encadré par les enseignants". "Donc ces séquences d'EMC sont toujours très appréciées", dit-il.

L'enseignement moral et civique est en pleine refondation, avec des nouveaux programmes, qui se mettent en place progressivement. En revanche, la promesse d'Emmanuel Macron de doubler les horaires d'EMC est, pour l'instant, laissée lettre morte.

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