Baccalauréat : Jean-Michel Blanquer veut un contrôle continu "plus souple" dès la rentrée, sans évaluations communes
Sans toucher à la répartition entre épreuves terminales (60%) et contrôle continu (40%), le but de ces changements est de passer "d'une logique d'évaluation commune (au sein des 40%) à une logique de contrôle continu plein et entier", défend le ministère.
La proposition suscite déjà les réticences des syndicats. Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, entend renforcer le contrôle continu pour le baccalauréat dès la rentrée de septembre, après deux années perturbées par l'épidémie de Covid-19. Cet ajustement promet la disparition des épreuves communes de contrôle continu (E3C), mises en place en 2018. Il laisserait place à un contrôle continu "plus souple", "accompagnant les apprentissages et conduit dans le cadre de la classe", a développé le ministère dans un communiqué.
Sans toucher à la répartition du bac nouvelle formule, entre épreuves terminales (60 des 100 coefficients) et contrôle continu (40), le but de cet ajustement est de "consolider le baccalauréat dans sa formule actuelle, en passant d'une logique d'évaluation commune (au sein des 40%) à une logique de contrôle continu plein et entier", justifie-t-on rue de Grenelle.
Le grand oral maintenu
"On ne touche pas aux 60% avec toujours le grand oral qui est extrêmement important, la philosophie, les épreuves anticipées de français dans les mêmes configurations et également le rôle important des spécialités (32%) comme aujourd'hui, avec des épreuves terminales", précise le ministère.
"Ce qui change est à l'intérieur des 40% (…). Aujourd'hui, dans ces 40%, on a 30% pour les matières de tronc commun (histoire-géographie, langues vivantes, éducation physique et sportive, enseignement scientifique pour la voie générale et mathématiques pour la voie technologique)" évaluées lors des E3C "et 10% de bulletin scolaire qui reprend les moyennes de toutes les disciplines", ajoute-t-il. Dans la nouvelle version du bac, ces matières du tronc commun seraient notées uniquement au cours de l'année et "se verraient attribuer chacune un coefficient 6 (3 en première, 3 en terminale)". "L'enseignement de spécialité abandonné en fin de classe de première serait crédité d'un coefficient 8" et "l'enseignement moral et civique recevrait un coefficient 2 (1 en première, 1 en terminale)."
La crainte d'une hausse des inégalités
Ces propositions seront étudiées par les syndicats dans le cadre d'un Conseil supérieur de l'éducation (CSE) le 8 juillet. Les arbitrages définitifs ne viendront qu'ensuite. Au-delà du contrôle continu, Jean-Michel Blanquer souhaite aussi renforcer les options en reconsidérant leur évaluation.
Après une année 2020 placée sous le sceau du contrôle continu intégral, les élèves ont passé cette année le bac avec un minimum de 82% de contrôle continu et la suppression des épreuves communes. Pour Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU, le premier syndicat du secondaire, "ces deux dernières années (...) ont démontré clairement que ce type d'évaluation accroît les inégalités entre élèves et entre établissements".
Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, se veut plus mesuré. "Pour nous, c'est une bonne chose, car depuis le début il y avait des défauts de conception, avec des épreuves communes beaucoup trop lourdes à gérer pour les établissements", estime-t-il. Il demande cependant au ministère d'assurer "un protocole d'évaluation pour garantir une forme d'équité entre les établissements".
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